1. Les livres de la Liberté
du 16 mai 2015 au 13 septembre 2015
1815 ! La Carte de l’Europe est redessinée. Genève devient canton suisse. Sur le plan des idées se forme alors la pensée libérale, animée en Angleterre, en France et à Genève par un réseau de personnalités qui souvent travaillent ensemble. Le libéralisme politique, qui défend les libertés individuelles de la démocratie surgit en Angleterre, en France et à Genève vers la fin du 18e siècle. Le genevois Étienne Dumont collaborera avec Mirabeau, notamment pour combattre l’esclavage avant d’être étroitement lié aux libéraux anglais, à Jeremy Bentham en particulier, l’un des inspirateurs de John Stuart Mill. En France, le rôle de Germaine de Staël, de Benjamin Constant, voire de Sismondi confortera les idées de Guizot, lui-même formé à Genève.
Quant au libéralisme économique, dominé par les figures d’Adam Smith et de Turgot, il sera relayé notamment par Jean-Baptiste Say, entrepreneur tout autant que théoricien, lui aussi d’origine genevoise par sa mère. Dans ce moment-clé de la conscience européenne qui s’étend jusqu’à Tocqueville et Bastiat, les libéralismes anglais et français, qui connaitront des postérités différentes, rencontrent un libéralisme genevois, qui tout en s’inspirant de l’un et de l’autre, sait conserver son originalité. Manuscrits et livres rares ponctueront cette exposition destinée à marquer le bicentenaire d’un mouvement important dans l’histoire des idées du monde occidental, triomphant encore au début du 21e siècle et dont les héritiers se nomment Friedrich Hayek, Denis de Rougemont… Les livres de la Liberté veulent retracer ce moment unique et décisif dans l’histoire de la pensée.
Commissaire : Bernard Lescaze | Scénographe : Stasa Bibic
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2. Fata Morgana : Regards Croisés
du 03 octobre 2015 au 01 novembre 2015
Fraîcheur et modernité sont à l’enseigne de l’exposition Fata Morgana : regards croisés qui célèbre, en octobre 2015, le dialogue entre auteurs et artistes du XIXe et du XXe siècle. La maison d’édition Fata Morgana, qui donne forme aux échanges littéraires et artistiques, fête son demi-siècle d’existence en présentant une cinquantaine d’éditions, accompagnées souvent de manuscrits et de lettres autographes.
De grands auteurs comme Paul Valéry ou Rilke ont été chers à Martin Bodmer, connus de son vivant et ont rejoint le très riche fonds des autographes ou des livres rares de sa Fondation. Sont ainsi réunis des documents ressortissant aux poètes majeurs d’un ensemble cosmopolite interrogeant notre modernité, tels que Butor, Tzara, Michaux, Apollinaire, Le Clézio, Jarry, Segalen, Borges, Poe, George, Wilde, Cingria, Cendrars, Roud, Ramuz… L’exposition fait état de rencontres et célèbre le dialogue vivifiant. Elle invite à considérer la culture en mouvement.
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Commissaire : Patrizia Roncadi
Site officiel : www.fatamorgana.fr
Voir le flyer / Voir le dossier de presse
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3. Henri Michaux et Zao Wou-Ki :
dans l’empire des signes
05 décembre 2015 – 10 avril 2016
Explorant une relation à la fois personnelle et artistique, l’exposition s’intéresse à l’écrivain et peintre Henri Michaux (1899-1984) et au peintre Zao Wou-Ki (1920-2013). Arrivé de Chine en France au début du printemps 1948, Zao Wou-Ki rencontra Henri Michaux dès la fin de l’année suivante. Cette relation humaine, qui devait durer jusqu’à la mort du poète, faite d’attention chaleureuse de part et d’autre, fut aussi et surtout une relation artistique. Non seulement Michaux apportait sa « caution » au jeune peintre, mais son œuvre peint et dessiné et celui de Zao Wou-Ki partagent un certain nombre de choix qui mettent en jeu des procédures opératoires : attention aux signes, appétit d’expérimentation, importance du geste, primat du mouvement.
Les pièces exposées viennent principalement du fonds d’éditions rares d’Henri Michaux que possède la Fondation Martin Bodmer, de la collection de Micheline Phankim, ayant-droit de Michaux, de celle de Françoise Marquet, ayant-droit de Zao Wou-Ki, et de celle de Sven Pitseys, bibliophile belge bien connu des amateurs de Michaux. Des prêts ponctuels sont enfin consentis, en Suisse par le Cabinet des estampes du musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Genève et par les musées de Winterthur et Locarno, en France par le musée national d’Art moderne (Centre Georges Pompidou) et par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Beaucoup de pièces retenues pour l’exposition seront montrées pour la première fois, et leur rassemblement constitue à lui seul un événement.
Commissariat : Bernard Vouilloux et Jacques Berchtold
Scénographie : Stasa Bibic
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4. Michel Butor et le livre d’artiste
Du 13 juin 2015 au 09 octobre 2016
Monument vivant de la littérature française contemporaine, Michel Butor n’a cessé d’inventer des formes nouvelles et de faire dialoguer les arts entre eux. Le voici qui marie ses mots aux matières, aux volumes et aux couleurs d’artistes tour à tour peintres, sculpteurs ou graphistes, présentant au public des expériences qui renouvellent la forme du livre. La plupart de ces ouvrages sont tirés à un très petit nombre d’exemplaires et deviennent de véritables pièces de collection.
Les cent livres-objets dont Butor a fait don à la Fondation Martin Bodmer, fabuleuse galerie de montages polymorphes, injectent dans le Musée une variation de plus sur les innombrables métamorphoses de l’écrit. Voulue comme un hommage à ce grand personnage de l’univers littéraire, l’exposition invite à un voyage coloré et poétique à travers des créations qui surprennent et ravissent.
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Commissaire : Jacques Berchtold | Scénographe : Stasa Bibic
Télécharger le carton de présentation
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