Masques et Théâtre
16 octobre 2020 – 8 août 2021
Avec l’exposition Masques et Théâtre, la Fondation Martin Bodmer propose pour la première fois une exposition qui soit exclusivement consacrée au théâtre !
Il s’agit d’un partenariat détonant entre d’une part des écrits, les trésors de l’exceptionnel Fonds d’œuvres de théâtre du monde (papyrus, parchemins, incunables, éditions imprimées rares et prestigieuses, manuscrits autographes…) et, d’autre part, une collection homogène de masques, une sélection de ceux que Werner Strub (1935-2012) a produits durant sa carrière. Suivre l’évolution du parcours de Strub permettra d’admirer l’évolution considérable dans ses choix de matériaux. Sollicités pour ce dialogue, les documents patrimoniaux choisis refléteront cet éventail de chefs-d’œuvre que le magicien des masques a successivement affrontés, depuis les tragiques grecs jusqu’à Bertolt Brecht, en passant notamment par Shakespeare, Gozzi, Molière et bien d’autres.
L’exposition Masques et Théâtre révèle les trésors de la Fondation Martin Bodmer dans le domaine du théâtre, de l’Antiquité grecque jusqu’au XXe siècle, et les fait dialoguer avec les masques de Werner Strub. L’exposition interroge plus précisément la relation entre le texte de théâtre et le masque et propose, grâce au regard artistique du créateur de masque Werner Strub (1935-2012), une palette de transpositions possibles qui emmèneront le public au cœur de la fabrique théâtrale, là où le texte devient chair grâce au comédien, là où le théâtre advient, grâce à l’aura si particulière du masque. Le masque est le symbole le plus fréquemment utilisé pour évoquer le théâtre. Pourtant, en Occident, le masque n’a que ponctuellement accompagné l’histoire des arts de la scène (théâtre antique, théâtre balinais, commedia dell’arte, nô japonais). Au cours du XXeme siècle, l’utilisation du masque a été principalement associée aux visions artistiques et théâtrales de certains metteurs en scène, leur permettant d’explorer des relations nouvelles entre le texte, la mise en scène et le jeu du comédien.
Commissariat : Anne-Catherine Sutermeister et Jacques Berchtold
Scénographie : Gilbert Maire
Dossier de presse
***
Géants et nains
5 juin 2019 – été 2022
Dès le 5 juin 2019, la Fondation Martin Bodmer dévoile sa nouvelle exposition intitulée « Géants et Nains », dans laquelle sont exposés 47 livres de tailles différentes et dont le plus petit fait 4,5 mm !
Pour cette nouvelle exposition, la Fondation a eu envie de sortir de ses réserves des ouvrages rarement montrés, car leur taille, soit beaucoup trop grande, soit bien trop petite, les rend peu propices à une exposition classique. Le plus petit livre (une version en sept langues de la célèbre prière du « Notre-Père ») se compose de deux tomes de 4,5 mm, pesant environ 2 grammes. Quant au plus grand c’est un livre de format in-plano « atlantico », les Pitture a fresco del Campo Santo da Pisa de Carlo Lasinio (Florence, 1812) : il mesure 92 x 61 x 6.5 cm et pèse près de 30 kilos.
Si les tailles varient, les contenus sont eux aussi très éclectiques : religion, littérature, voyages, sciences, politique et art sont abordés dans ces formats étonnants appelés in-plano, in-folio, « minuscule », « nain » ou « microbe ». Les ouvrages de grand format présentent souvent des illustrations, et c’est même l’illustration même qui souvent commande le choix de cette taille. En effet, qu’il s’agisse d’ouvrages de voyage, de sciences naturelles ou de politique de prestige, les planches gravées sont un élément essentiel : plus elles sont grandes, plus le détail et la précision sont permis.
Les petits formats, à l’inverse, sont assez souvent purement textuels. Il s’agit de condenser une œuvre dans un volume réduit, en se contentant de l’essentiel pour l’emporter en voyage dans une poche ou pour imprimer de minces éditions clandestines destinées à échapper aux polices politiques ou aux douaniers ! Une exposition XXL pour petits et grands afin de mieux comprendre la variété fascinante de l’objet-livre et de se rappeler la variété infinie de morphologies que le livre (« codex ») a pu adopter dans son histoire déjà vieille de deux millénaires.
Commissariat : Nicolas Ducimetière
La fabrique de Dante
24 septembre 2021 – 28 août 2022
À l’occasion du 700e anniversaire de la mort de Dante Alighieri, l’un des piliers principaux de la collection de Martin Bodmer, notre institution a souhaité célébrer cette grande figure de la littérature universelle par l’exposition La Fabrique de Dante.
Ce sera un Dante plus inattendu que d’ordinaire : le terme « fabrique » renvoie aussi bien à l’œuvre dantesque interprétée comme un gigantesque laboratoire qu’à sa « fabrication » continue à travers les siècles. Le lecteur qui, de nos jours, voudrait « comprendre » ou « s’approprier » Dante, trouvera sans doute son bonheur dans cette exposition structurée en trois parcours : le premier approchera le visiteur de l’Alighieri en passant par ses grands lecteurs allant de Charles Baudelaire à David Bowie. Le deuxième parcours reconstruira ce qui a, probablement, été la bibliothèque de Dante et le « dialogue » du poète avec les textes qu’il lisait. Enfin, la troisième partie vous amènera au texte dantesque lui-même au travers duquel le visiteur partira à la découverte du poète, de l’homme.
Constituée majoritairement d’objets appartenant à la Fondation Martin Bodmer jamais montrés auparavant au public, La Fabrique de Dante proposera, en plus de manuscrits et de livres rares, des ouvrages hors du commun prêtés par d’autres institutions. Parmi les bijoux exposés se trouvera la copie originelle du fameux portrait de Dante réalisé par Sandro Botticelli en 1495.
Le but de cette nouvelle exposition est clair. Il s’agit de faire réfléchir le visiteur autour d’une question apparemment simple : comment devons-nous lire Dante ? Ou encore : que signifie de lire Dante aujourd’hui ?
Commissariat : Michael Jakob, Paola Allegretti, Jacques Berchtold et Nicolas Ducimetière
***
Trésors enluminés de Suisse
3 mars 2023 – 9 juillet 2023
Connaître la vie d’Alexandre le Grand, savoir s’exprimer en public, lire son horoscope du matin… Il y a tellement de choses qui nous semblent un acquis dans notre vie quotidienne qu’on oublie la plupart du temps qu’il s’agit d’un héritage. Le travail des artisans calligraphes et enlumineurs du Moyen Âge, qui ont copié, illustré et sauvegardé des textes cruciaux de l’Antiquité ou de leur époque, qu’il s’agisse de science, de droit canon, de musique ou de l’histoire de l’humanité, a permis la transmission d’une sagesse qui nous aurait autrement échappé.
Mais le fruit du travail de ces hommes va bien au-delà du simple contenu des documents sur lesquels ils ont travaillé : ces illustrations minutieuses et précises, faites à la plume ou au pinceau, en appliquant des couleurs à base de pigments naturels ou des feuilles d’or, nous ont laissé de véritables trésors, d’une beauté presque indicible.
À l’occasion des 15 ans du projet national de numérisation e-codices, la Fondation Martin Bodmer, en partenariat avec la Bibliothèque de l’Abbaye de Saint Gall, rend hommage à ces artistes, virtuoses de l’image dont les numérisateurs du XXIe siècle sont en quelque sorte les continuateurs, à travers une sélection des plus impressionnants manuscrits enluminés extraits de ses réserves et de celles de quinze bibliothèques suisses.
Transportez-vous dans l’atelier d’un maître enlumineur du Moyen Âge, où les secrets de ce monde magique et mystérieux, ces Trésors enluminés de Suisse vous seront exceptionnellement dévoilés…
Commissariat : Brigitte Roux et Nicolas Ducimetière
Scénographie : Anne Bourban
Toutes nos expositions passées sont accessibles depuis une page dédiée.