Description
Charles Méla, Frédéric Möri, Robert Steven Bianchi.
Aux IIe-IIIe siècles de notre ère, un roman fut composé à la gloire du conquérant qui avait fondé la ville d’Alexandrie, « tel un monde divin, objet universel de désir, au centre de la terre», comme le lui avait révélé en songe Sarapis, le dieu du monde. « Alexandrie la Divine », axe du monde, fut, aux époques hellénistique et romaine, durant près d’un millénaire, au cœur et au principe de la première mondialisation des savoirs et des croyances.
L’ouvrage d’art et de science et l’exposition qui en portent le titre, évoquent ce qu’elle fut et quels furent, grâce à elle, les échanges intellectuels, culturels et religieux qui parcoururent dans l’Antiquité l’ensemble du monde habité, à la dimension voulue par le génie d’Alexandre et ordonnée par la puissance de l’Empire romain. Les héritages en furent immenses, dans le monde musulman comme en Europe jusqu’à l’avènement des Médicis qui firent de Florence la nouvelle Alexandrie d’une Renaissance humaniste.
La Fondation Martin Bodmer, la Bibliothèque Laurentienne et la Fondation Gandur pour l’Art ont conjoint leurs trésors et leurs efforts pour en restituer l’éclatante destinée. Le concours de plus de cent savants et chercheurs parmi les plus réputés en renouvelle les connaissances et confère une dimension inédite aux manuscrits, aux objets archéologiques et aux sites historiques, présentés dans l’ouvrager par le biais de plus de 400 photographies originales, réalisées pour la plupart à la chambre grand format.
L’exposition de la Fondation Martin Bodmer orchestre des papyrus, des manuscrits sources comptant parmi les plus prestigieux de la collection des Médicis et des objets archéologiques de la collection Jean Claude Gandur. Quarante photographies originales, tirées selon des procédés anciens, mettent en scène les lieux de production des écrits et des objets. L’ensemble offre une ouverture sur la lumière d’Alexandrie.