1. La Musique et les Lettres,
Exposition & concerts Chopin
du 16 mai au 12 septembre 2010
Pour commémorer le bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin, une exposition présente le fonds musical de la collection Bodmer, en mettant l’accent sur la musique romantique.
Cette exposition propose un parcours passionnant où manuscrits autographes, partitions et textes littéraires se font écho, Schubert, Schiller et Novalis, Berlioz et Théophile Gautier, Chopin et George Sand, Liszt et Goethe, Wagner et Baudelaire et se prolongent jusqu’à Debussy et Mallarmé, Stravinsky et Ravel.
Un choix de photographies d’écritures musicales d’une grande force plastique est réalisé par Hélène Tobler pour accompagner l’exposition.
La célébration se veut aussi musicale : une série de concerts est organisée en collaboration avec le Conservatoire de musique, la Haute Ecole de Musique et la Ville de Genève, les 20 mai, 9 et 16 juin à 20h dans la Salle historique de la Fondation. Les interprètes sont Pascal Salomon (Conservatoire de Genève), Gilles Landini (Conservatoire de Neuchâtel), ainsi que Georges Starobinski (Université de Bâle).
Du 16 mai au 18 juin, un piano est à la disposition des étudiants du Conservatoire et des lauréats du concours Chopin 2010 pour qu’ils offrent aux visiteurs des concerts Chopin en fin d’après-midi, durant les heures d’ouverture de l’exposition.
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2. La médecine ancienne, du corps aux étoiles
du 30 octobre 2010 au 30 janvier 2011
Consacrée à l’histoire de la médecine, cette exposition s’articule de l’Antiquité au XVIIe siècle dans une perspective historique et scientifique, qui souligne aussi la conjonction du vécu de la maladie et des aspects symboliques comme spirituels liés à l’univers de l’Homme.
Après les pratiques surnaturelles et chirurgicales des antiques Egypte et Mésopotamie, l’exposition précise les origines grecques de la médecine ainsi que les vecteurs de transmission du savoir, grâce aux Nestoriens, aux Juifs et aux Arabes. A travers des manuscrits en latin des VIIIe, IXe et Xe siècles, elle suggère une voie occidentale autonome dans la perpétuation de la culture médicale monastique. L’herbier médiéval de Dioscoride ainsi que les traités sur la thériaque réaffirment l’attachement à la nature. Partant de l’anatomie, la main, magnifiée par un texte philosophique de Galien, devient un symbole d’harmonie et de savoir. Au Moyen Age, l’imaginaire antique et l’érudition des savants font coexister Hippocrate avec l’astronomie (« l’Homme zodiacal », l’astrolabe) et l’alchimie.
L’essor de la médecine est plurifactoriel. Influencé par le renouveau humaniste des XIe – XIIe siècles et les écrits de Hildegard von Bingen, qui valorise l’âme, il s’affirme avec l’Hôtel-Dieu, lequel est aussi un lieu de formation. Parallèlement à la science des proportions, l’anatomie réinventée devient quête, et expression de beauté.
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Suivent la généralisation de manuscrits et d’opuscules médicaux, le développement de la chirurgie et de l’enseignement clinique, et les apports scientifiques du XIVe au XVIIe siècle – John Arderne, Fracastor, Paracelse, Fernel, Paré, Harvey, Fludd, Descartes, Rabelais, Pascal, Kircher, Malpighi, Bonnet. Relevons l’impact sur l’Ecole de Padoue du précurseur Ibn an-Nafis, descripteur de la petite circulation du sang 350 ans avant sa démonstration par Harvey (1628).
Près de 240 œuvres, incluant des objets rares, sont exposées. Les manuscrits, incunables et premières éditions de la Bodmeriana constituent la trame de l’exposition. Des emprunts auprès de quarante institutions suisses – dont la Stiftsbibliothek de St-Gall – et étrangères en renforcent le propos. Plusieurs manuscrits présentés n’étaient jamais sortis de leur bibliothèque. Un petit nombre d’ouvrages non médicaux rendent tangibles des aspects du vécu médical. D’autres, consacrés à l’Asie, renvoient aux échanges scientifiques issus de l’implantation nestorienne en Perse (VIIIe siècle).
La Bibliothèque Nationale de France est notre partenaire principal, mais une douzaine d’institutions à la renommée internationale nous ont également aidé à finaliser cette sublime exposition.
L’exposition a été conçue et organisée par le Dr Gérald d’Andiran, commissaire scientifique et directeur du catalogue.
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