1. Alexandrie la Divine
du 5 avril 2014 au 31 août 2014
Aux IIe-IIIe siècles de notre ère, un roman fut composé à la gloire du conquérant qui avait fondé la ville d’Alexandrie, « tel un monde divin, objet universel de désir, au centre de la terre», comme le lui avait révélé en songe Sarapis, le dieu du monde. « Alexandrie la Divine », axe du monde, fut, aux époques hellénistique et romaine, durant près d’un millénaire, au cœur et au principe de la première mondialisation des savoirs et des croyances.
L’ouvrage d’art et de science et l’exposition qui en portent le titre, évoquent ce qu’elle fut et quels furent, grâce à elle, les échanges intellectuels, culturels et religieux qui parcoururent dans l’Antiquité l’ensemble du monde habité, à la dimension voulue par le génie d’Alexandre et ordonnée par la puissance de l’Empire romain. Les héritages en furent immenses, dans le monde musulman comme en Europe jusqu’à l’avènement des Médicis qui firent de Florence la nouvelle Alexandrie d’une Renaissance humaniste.
La Fondation Martin Bodmer, la Bibliothèque Laurentienne et la Fondation Gandur pour l’Art ont conjoint leurs trésors et leurs efforts pour en restituer l’éclatante destinée. Le concours de plus de cent savants et chercheurs parmi les plus réputés en renouvelle les connaissances et confère une dimension inédite aux manuscrits, aux objets archéologiques et aux sites historiques, présentés dans l’ouvrager par le biais de plus de 400 photographies originales, réalisées pour la plupart à la chambre grand format.
L’Agathodaïmon, divinité tutélaire d’Alexandrie, surmontée de la Gorgone. Nécropole de Kom-El-Chougafa, Alexandrie. © Frédéric Möri. >>>
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L’exposition de la Fondation Martin Bodmer orchestre des papyrus, des manuscrits sources comptant parmi les plus prestigieux de la collection des Médicis et des objets archéologiques de la collection Jean Claude Gandur. Quarante photographies originales, tirées selon des procédés anciens, mettent en scène les lieux de production des écrits et des objets. L’ensemble offre une ouverture sur la lumière d’Alexandrie.
L’exposition Alexandrie la Divine se tiendra à la Fondation Martin Bodmer du 5 avril au 31 août 2014. Nos vitrines présenteront alors un cortège de papyrus (collections Bodmer et Bibliothèque de Genève), de manuscrits et imprimés (collections Bodmer et Biblioteca Medicea Laurenziana), d’objets archéologiques (collection Fondation Gandur pour l’Art) et de tirages argentiques des sites archéologiques majeurs (F. Möri).
L’exposition sera accompagnée par la publication d’un ouvrage de référence aux Editions de La Baconnière. Ces deux volumes sous coffret, totalisant 1’140 pages, rassemblent les contributions de 110 chercheurs et spécialistes parmi les plus reconnus. Près de 400 images illustrent les différents textes d’Alexandrie la Divine, prises pour la plupart à la chambre grand format, ainsi que 13 cartes géographiques inédites. Le tirage sera limité à 1’650 exemplaires numérotés.
Jusqu’au 4 avril 2014, date de la mise en vente officielle il vous est possible d’acquérir un exemplaire au prix préférentiel de CHF 180.-, au lieu de CHF 219.- (frais de port en sus : CHF 25.-).
Les exemplaires de tête, numérotés de I à XX, conditionnés sous papier de soie et accompagnés de 3 tirages originaux signés, à choix parmi les illustrations du livre réalisées par F. Möri (30×40 cm, papier baryté, tirés par Lauren Cochet), sont proposés au prix de CHF 1500.-
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Direction de l’exposition :
- Prof. Charles Méla, Fondation martin Bodmer
- Dr. Robert Steven Bianchi, Fondation Gandur pour l’art, Genève
Commissariat scientifique :
- Dr. Frédéric Möri, Université de Fribourg − Institut pour l’étude des religions et le dialogue interreligieux − Fondation Martin Bodmer
- Sarah Gaffino, Université de Fribourg − Institut pour l’étude des religions et le dialogue interreligieux − Fondation Martin Bodmer
- Nicolas Ducimetière, Fondation Martin Bodmer
Commissariat artistique :
- Elisabeth Macheret
Partenariats :
L’exposition Alexandrie la Divine est organisée conjointement par :
- la Fondation Martin Bodmer, Cologny
- la Fondation Gandur pour l’art, Genève
- la Biblioteca Medicea Laurenziana, Florence
- avec le concours de la Fondation Carène, photographie.
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Accédez à l’extension de l’exposition sur BOOCS
Site internet de la Fondation Gandur : http://fg-art.org
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2. L’Histoire à la une
du 4 octobre 2014 au 2 novembre 2014
Cet automne, la presse et l’histoire s’invitent à la Fondation Martin Bodmer grâce aux spectaculaires « unes » du collectionneur et journaliste Josep Bosch, porte-parole de l’OMC. Déjà exposé à plusieurs reprises dans 12 pays, notamment en Suisse, en Espagne et en Autriche, cet ensemble unique conserve la plupart des grands événements du XXe siècle vus par les journaux de l’époque. Déclenchement et épisodes des deux guerres mondiales, développements de l’aviation et de la conquête spatiale, avancées scientifiques et sociales majeures, destins des grandes figures politiques ou artistiques du siècle : chaque événement est présenté par des « unes » parfois devenues iconiques.
Ces fragiles témoins journalistiques, descriptions « à chaud » d’un événement emblématique ou du point culminant d’une crise, seront accompagnés par de nombreux échos issus des collections de la Bodmeriana : éditions originales de traités scientifiques ou politiques cruciaux, manuscrits de discours ou d’œuvres phares de la littérature, leur contenu a provoqué, accompagné ou suivi tous les soubresauts du XXe siècle. A l’instantanéité de la presse moderne est ainsi associée la temporalité plus longue du livre, avec des rencontres enjambant souvent les décennies, parfois les millénaires : si l’édification du Rideau de fer dans les années 1960 trouve l’une de ses origines idéologiques dans la publication du Manifeste du Parti communiste en 1848, c’est bel et bien du côté de Démocrite (Ve siècle avant J.-C.) que l’on doit aller chercher l’émergence des théories atomiques, lointaine origine d’un processus qui débouchera sur les bombes des 6 et 9 août 1945.
Commissaires : J. Bosch et N. Ducimetière / Scénographe : S. Bibic
Le dossier de presse est disponible à cette adresse
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3. Sade, un athée en amour
du 6 décembre 2014 au 12 avril 2015
Longtemps le nom de Sade a été objet de scandale, d’exécration ou, au contraire, d’admiration lyrique. Pour le bicentenaire de sa mort, il est temps de le présenter comme un moment essentiel de notre histoire culturelle. Il est à replacer dans de longues traditions, celle de la littérature amoureuse depuis Pétrarque (la famille de Sade descend de Laure, chantée par le poète italien), celle d’une lignée aristocratique provençale éprise d’honneur. Comment comprendre les ruptures qu’il incarne, ses obsessions de violence et de sexe ?
Entre l’Italie où il connaît des cavales heureuses et la prison où il passe la moitié de sa vie, entre le passé féodal et la Révolution, Sade bascule dans l’imaginaire. Il nous laisse une œuvre inachevée, en partie détruite, qui est un défi. Illustrateurs et cinéastes ont voulu mettre des images sur ses mots. Les débats idéologiques et nationaux ont parasité sa lecture. Sade s’impose désormais, dans ses manuscrits et ses publications, comme un écrivain essentiel.
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Commissaire de l’exposition : Prof. Michel Delon, Université Paris-Sorbonne
Sous la direction de : Prof. Jacques Berchtold | Scénographe : Stasa Bibic
Relisez le discours de Pierre Leroy (vernissage)
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